Le covid19 a bouscule les codes digitaux de chacun. L’enseignement a démocratisé et vulgarisé le e-learning, les entreprises ont instauré de fait et par la force des choses le télétravail. Cependant nous allons nous retrouver avec une inadéquation de taille, un delta sans précédent qui pourrait être un réel manquement de part et d’autre.
Les étudiants sont des milliers à voir leurs stages annulés, leurs alternances fortement compromises. Pourtant à la rentrée certains n’auront pas le graal de l’expérience professionnelle sur laquelle ils misaient tant sur leurs cvs et les alternants vont se retrouver à la veille de la période estivale à postuler ou essayer de créer un besoin auprès d’entreprises qui se remettront tout juste des ravages économiques que la Pandémie aura provoqué.
L’anticipation, fer de lance des directions des ressources humaines risque d’être malmenée pendant cette période qui va les obliger à prioriser d’autres aspects du métier. La digitalisation et la mise en place de systèmes d’information de plus en plus performants a permis une décentralisation de la plupart des tâches notamment RH.
Cependant l’heure est à la prudence quant aux perspectives d’emplois à venir. La temporisation est de mise compte tenu des répercussions financières que va engendrer une telle crise. Toutefois les ESN auront toujours besoin d’ingénieurs d’affaires, les départements communication et agences digitales de profils de community manager ou autres, les activités tous secteurs confondus sauront d’autant plus apprécier les compétences d’un bon ingénieur d’affaires ou business developer pour pérenniser certains de leurs portefeuilles clients.
Mais comment créer ce lien aujourd’hui entre une multitude d’individus épars et confinés ?
Les étudiants n’osent plus postuler et les responsables de toutes structures organisationnelles appellent à la vigilance et à la prise en compte des répercussions.
La situation a révélé notre fragilité mettant en danger et « sous tutelle » bon nombre de petites et moyennes entreprises, les marchés boursiers ont déstabilisé les plus grandes, les start-ups ont été freinées dans leurs élans d’expansion. Cependant pour que notre économie ne connaisse pas une récession sans précédent, encore faut-il mettre en place un nouveau moyen d’anticiper l’avenir !
Pourquoi ne pas instaurer à distance en lien avec les responsables pédagogiques des sessions de job dating décentralisés ? Certaines écoles l’initient mais nous sommes loin d’une démocratisation en la matière !
Ne recrutons-nous déjà pas par le biais de vidéos interactives avec parfois même des chatbots intégrés ? Alors pourquoi ne pas conserver ce modèle là à distance ? Pourquoi ne pas profiter de ces moments de télétravail pour harmoniser les agendas respectifs des deux populations ? Étudiants avec plus de latitude et professionnels avec des contraintes attachées à leur domicile. Tous deux connaissent une délocalisation de leurs démarches. L’anticipation et la mise en relation pourrait se faire de manière peut-être même plus sereine en visioconférence sans la pression d’un environnement plus formaté ?
Combien d’étudiants font l’objet en temps normal à cette période, de présélection en short-list ? De toutes façons les moins chanceux alimenteront le vivier de l’entreprise pour une opportunité à venir. Avec une continuité des entretiens au moins le process de recrutement de l’entreprise perdurera de manière plus avant-gardiste, digitale et surtout vous ne laisserez pas dans l’expectative une génération de stagiaires et d’alternants qui risquent de payer le prix fort de ce séisme sanitaire économique !
Pas d’alternance pas d’école et le risque d’une année perdue, pas de stage une expérience pour les masters par exemple qui devait être déterminante et qui les fragilise aux portes de l’embauche. Si on établit une équation une économie attentiste et frileuse au regard d’une génération sacrifiée et pourtant UNE solution la continuité des process de recrutement voir le décalage des périodes de stages et des débuts d’alternance.
Deux atouts majeurs : le face à face de deux générations dans une autre dimension virtuelle pour une même finalité ! Ils représentent les métiers de demain qu’ils soient data scientist, ingénieur en cybersécurité, business developer, data privacy officer, data miner, pentester, chef de projet digital, community manager ? Vous représentez les recruteurs, décideurs, responsables stratégiques de pôles de R&D d’aujourd’hui ? Ne laissez pas le covid19 freiner les ambitions des jeunes de notre enseignement supérieur.
Ils sont confinés mais disponibles et à l’écoute.
Vous leur avez dit tout est gelé pour le moment compte-tenu de la situation particulière que nous traversons ? Plus aucun cv ne circule, aucune annonce n’est passée ! Mais demain la rencontre devra de toutes façons avoir lieu et ce sont vers ces ressources-là vers lesquelles vous allez même nativement vous tourner justement pour des raisons budgétaires mais en optimisant leurs compétences !
Alors anticipez virtuellement leurs rencontres, créer des synergies, les responsables pédagogiques sont parmi les plus offensifs actuellement, fervents supporters de jeunes prometteurs, instaurez avec eux un dialogue virtuel et online.
Tous les salons d’orientation, de passerelles, d’alternances ont été annulés ! J’ai régulièrement dans mes promotions de nombreux talents qui ne savent même pas quelle orientation stratégique choisir, quelle passerelle faire, pour intégrer quel master ? Quelles procédures effectuer et les spécificités de telle ou telle filière et souvent l’immersion de ce stage ou de cette future alternance les conforte dans leurs choix mais encore faut-il qu’ils puissent se présenter aux recruteurs sous une enseigne d’enseignement spécifique.
Les établissements font le relai mais ont de par la période compliquée dans laquelle nous évoluons moins de visibilité, il faut savoir accompagner nos jeunes dans cette période de transition également.
Ce sont des faits, alors favorisons l’approche pédagogique digitale et le rapprochement enseignement-entreprises décentralisé, pour un avenir commun.
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