L’intelligence artificielle du point de vue de la microéconomie

L’intelligence artificielle dans tous les domaines

  • L’intelligence artificielle évolue de façon exponentielle chaque jour qui passe cependant elle est développée essentiellement de façon numérique et n’est parfois pas assez poussée d’un point de vue matériel.
    • Le google home est sorti avec des records sans précédent. Cependant cette structure consiste à pouvoir aider une personne en terme vocal. Elle ne peut pas aider une personne physiquement
    • Dans les domaines industriels, les ingénieurs doivent tous d’abord investir et capitaliser dans la connaissance de cette intelligence artificielle, compétences rares, recherchées et coûteuses mais ils doivent également pouvoir acheter des pièces mécaniques spécifiques qui coutent également très chères. Ce qui fait qu’il y a un décalage énorme de progression entre l’intelligence artificielle numérique et l’acquisition physique des moyens et leur mise en œuvre. Au niveau numérique, la courbe d’investissement est exponentielle tandis qu’en terme strictement physique nous sommes dans un graphique de style purement constant.

L’intelligence artificielle est utile et pertinente en intégration de notre modèle économique mais dangereuse également sur différentes facettes

  • Hiérarchisons l’impact de cette nouvelle donne sur une courbe temporelle :
    • Le passé : Le marché du travail était représenté par 2 choses :
      • Le capital : l’argent permettant de payer les employés et les impôts
      • Le travail : les ressources
    • Le présent composé maintenant de 4 éléments :
      • Le capital
      • Le travail
      • Le travail qualifié non substituable par l’IA
      • La nouvelle intelligence artificielle
    • Le futur sera composé seulement de trois choses
      • Le capital
      • L’intelligence artificielle
      • Le travail complémentaire (toutes tâches non affranchies par l’IA)
    • Ces trois ères énoncées ci-dessus vont se produire incontestablement. Selon les périodes et variations économiques, ces changements se produisent et continueront à perdurer.

Les précurseurs en la matière et notamment Laurent Alexandre qui le définit parfaitement dans son ouvrage « La guerre des intelligences ».

Pourquoi ces changements ?

  • Dans le passé, l’intelligence artificielle n’était pas aussi développée, vulgarisée qu’aujourd’hui. Il restait dans le système entrepreneurial, des compétences humaines reconnues et non substituables quel que soit le degré de qualification des ressources employées.
  • De nos jours, l’intelligence artificielle se développe et va avoir de plus en plus tendance à se démocratiser. Pourtant nous pouvons d’ores et déjà voir les retombées de celle- ci dans certaines sociétés avant-gardistes sous quelque forme que ce soit (firmes transnationales, PME-PMI, mini-entreprises, start-ups…).

Les patrons restent encore frileux sur l’investissement massif lié à l’IA, ils gardent le postulat de l’erreur de calcul qui pourtant est quasi inexistant avec cette nouvelle donne.  Les freins restent psychologiques pourtant l’intelligence artificielle se veut inexorablement plus rapide que l’homme dans les algorithmes (son fondement) et les calculs associés.

  • L’intelligence artificielle supplée les tâches pouvant être automatisées et déléguées à des personnes physiques n’ayant qu’une valeur « exécutante ».

De fait nous allons nous trouver confronter à un niveau de qualification de plus en plus élevé et pour y faire face à un système éducatif qui devra répondre à des aspirations, certifications et objectifs de plus en plus élevés. Une étude tend à montrer que les personnes morales et physiques investissent beaucoup plus de liquidités dans l’intelligence artificielle quitte à investir sur cette niche technologique au dépend d’un renforcement de leur propre captal social.

  • Dans le futur, nous pouvons donc supposer que les progrès de cette intelligence artificielle vont être poussés au maximum. Mais quelle vont en être les conséquences ?
    • Si l’intelligence artificielle est capable de se substituer aux tâches usuelles de l’homme, cela signifie que les entreprises vont moins développer l’employabilité puisque cette intelligence artificielle semble décliner un « modèle parfait ». Elles faciliteront l’accès à l’emploi aux personnes aux compétences complémentaires comme celles qui sauront rapidement interférer en cas de défaillance de la machine et celles qui ne pourront être supplées par un process novateur reposant sur des technologies de pointe, donc faillible par moment, voir assujetties à des mannes extérieures.

Ainsi l’évolution de l’intelligence artificielle fragilise le marché du travail et même les instances éducatives traditionnelles. La valeur ajoutée d’une structure pourra se baser en partie sur l’investissement de l’innovation et de son application au sein de ses fondements.

Les futurs performers de demain ou managers les plus à même de consolider leur positionnement de marché seront ceux qui miseront sur l’innovation des projets en relation avec l’IA. Conjoncturellement, l’intelligence artificielle devra contribuer à cadencer la production et à la rentabiliser au maximum. Il faudra donc que les produits de masse trouvent acquéreurs à des prix de basse consommation. Du coup il faudra observer les facteurs économiques et notamment l’inflation pour que cette hausse de la productivité puisse répondre à un besoin du consommateur et que ce dernier ait assez de pouvoir d’achat pour se permettre une consommation plus importante. Côté investisseur le coût initial de telle machine devra alors s’amortir suivant un business model bien aguerri.

Des start-ups et Lab et incubateurs émergents

De plus en plus de spécialistes et intellectuels voient en l’intelligence artificielle la prochaine révolution économique et numérique de demain. La France n’est pas le pays le plus avancé en terme de déploiement de prototypes industriels mais nous avons un tissu de chercheurs très à la pointe et surtout des start-ups innovantes qui regorgent d’idées novatrices et ambitieuses dans ce domaine et qui bénéficient de leviers financiers et techniques leur permettant demain d’être les fer de lance de notre nouvelle économie.

CARDIOLOGS par exemple développe une solution cloud d’analyse ECG par intelligence artificielle qui assiste les professionnels de santé dans la détection de maladies cardiovasculaires. En octobre 2017, ils ont bénéficié d’une levée de fonds de 6.4M$ pour mener la révolution de l’intelligence artificielle en cardiologie.

Précurseur CARMAT, firme française axée sur le développement de l’auto-régulation de cœurs artificiels joue de plus en plus la carte de l’IA.

Des incubateurs étudiants et notamment le Laboratoire d’Informatique Paris Descartes (LIPADE) qui fait partie de l’UFR Mathématiques et Informatique forme un environnement de recherche dynamique et international dans les domaines des agents intelligents et notamment l’intelligence artificielle. Seconde plus grande université en région parisienne, appartenant à la communauté des universités Sorbonne Paris Cité (USPC), elle a pour vocation de révéler les talents et de pousser de futures start-ups autour de ces technologies avant-gardistes.

Et demain ?

Nos marchés se trouvent dans un tumulte nouveau notamment avec l’expansion du bitcoin, il faudra être vigilant sur l’impact de ces nouvelles technologies et les introductions en bourse s’y afférent.

L’homme peut-il apprivoiser l’évolution de l’intelligence artificielle ?

L’être humain va devoir s’affranchir de ces nouvelles contraintes d’un point de vue économique mais également en termes de formation et de compétitivité. Nous arrivons aux frontières de l’égalité homme -machine.

Les nouvelles générations notamment Z et Alpha et les suivantes seront confrontées à une immersion digitale et technologique induite à tout enseignement dès le plus jeune âge.

Ces descendants sont amenés à être incontestablement plus autonomes et à avoir une sorte d’instinct générationnel du digital et de la performance IT. L’intelligence artificielle fera désormais partie de leur ADN, une identité numérique attaché à leur personnalité.

L’éducation nationale devra également s’affranchir de ces nouveaux paramètres, de cette nouvelle donne qu’est l’IA.

Les qualifications et l’emploi devront faire l’objet d’un observatoire scrupuleux et spécifiques de façon à anticiper les fonctions de demain et définir les qualifications spécifiques qui permettront à de nouveaux métiers d’émerger et à d’autres de ne pas disparaître. La pérennité de l’emploi passera donc par l’évolution du système éducatif et le fait d’appréhender ces nouvelles technologies bien en amont avec des institutions armées pour les dispenser.

De nouveaux métiers devront apparaitre en marge de cette inéluctable révolution numérique de façon à maintenir notre système économique et financier. Le marché de l’emploi est inexorablement lié à cette mutation et il faudra que les instances de surveillance gouvernementales soient vigilantes notamment par rapport à l’évolution du marché du travail et à cette bulle qui pourrait bientôt devenir incontournable.

L’évolution de l’intelligence artificielle évolue de jour en jour d’une vitesse fulgurante.

Mais sommes-nous vraiment sensibilisés, affranchis pour pour cette arrivée ? Avons-nous appréhendé tous les enjeux et problèmes relatifs à cette nouvelle révolution ?

J’aimerai entendre et lire vos avis respectifs, bénéficier de votre sagesse, expérience et recul.

MERCI de me laisser dans les commentaires vos différents points de vue sur la question.

Pour ne pas vous méprendre je ne dénigre ni n’encourage ce phénomène je le constate et je me demande de quelle manière nous allons y être confrontés et comment nous allons nous en prémunir tout en étant en grande partie acteur de cette nouvelle ère ? Et la réciprocité de nos échanges m’aidera sans doute à étayer ce passionnant tournant.