Enfin l’innovation est dans tous les esprits : on ne peut plus se contenter de répliquer les connaissances du passé, il faut sans cesse les passer au test de leur possible mise à jour à la portée même des plus néophytes grâce aux nouvelles technologies.

Ainsi telle école d’ingénierie informatique demande à ses étudiants de concevoir un concept novateur et de réaliser son étude de marché en apprenant à maitriser des concepts et outils « classiques ». Et ils ne s’arrêteront pas là : il faudra démontrer la viabilité du produit en temps réel. Tout ceci en s’inspirant du modèle startup qui met en œuvre des notions comme l’agilité et le MVP (Produit Minimum Viable ou comment lancer un produit juste suffisamment abouti pour trouver un public).

Certes les cas pratiques ont toujours existé dans les écoles de management par exemple. Mais on va maintenant plus loin, en allant jusqu’à un début de réalisation sur le terrain. Et il n’y a plus de « meilleure réponse » à une question donnée : c’est le « marché » qui décide et nul n’est devin pour prédire parfaitement sa réponse.

Car ces nouvelles pédagogies intègrent aussi de plus en plus de collaboratif : on est plus intelligents à plusieurs, et les connaissances sont réparties parmi les participants. Par exemple une école de management a récemment mis en pratique une étude de cas sur l’intelligence collective et la dynamique de groupe pour résoudre un projet managérial lié à l’intelligence artificielle.

On peut même aller une étape plus loin, et co-construire la formation pour qu’elle réponde aux besoins immédiats du monde de l’entreprise. C’est la pédagogie pro-active chère à Dominique Ledogar, chef du service qualité de l’apprentissage à la Région Ile de France. Elle aide les publics en orientation ou en formation alternée à anticiper les besoins de production imminents des entreprises par la formation et le conseil individualisé. Ils sont mis en situation de poser des questions au entreprises afin de détecter leurs besoins, puis à y répondre en mobilisant leurs savoirs et compétences.

On se situe alors dans une démarche au plus près du terrain qui valorise tous les acteurs : les apprenants qui trouvent une reconnaissance et une valorisation de leurs connaissances, les formateurs qui voient des résultats tangibles et des apprenants motivés, et les entreprises qui rencontrent des étudiants qui se demandent ce qu’ils peuvent faire pour elles au lieu de l’inverse.

A l’image du monde économique, le monde de l’éducation est en pleine ébullition et s’adapte aux changements sociétaux rapides en innovant sans cesse.

Alors, finis les étudiant.e.s démotivé.e.s qui décrochent ou qui n’arrivent pas à faire la transition vers le monde de l’entreprise ? En tous cas, les outils existent pour mettre fin à ces situations d’échec.