Quand on est lycéen, par définition on ne connait pas le monde professionnel. Et pourtant, on doit faire le choix d’une filière d’études qui sera déterminante pour les débouchés professionnels et le début de carrière. Mais comment être sûr qu’on va aimer le droit par exemple, alors qu’on n’a jamais abordé cette matière ?

Cette absence de visibilité est la cause de nombreux échecs ou réorientations en première année, qui parfois mènent à l’abandon pur et simple des études supérieures faute d’avoir trouvé une filière enthousiasmante. Alors comment pourrait-on limiter la casse et optimiser les choix des lycéens ?

Une piste serait de multiplier les interventions de professionnels dans les lycées. Ainsi les élèves pourraient découvrir non seulement les métiers qui les intéressent, mais aussi les qualités requises pour réussir les études qui y mènent. Pour l’instant laissée à la seule initiative individuelle des professeurs, cette pratique ne pourrait-elle pas être généralisée et prise en charge par l’intégralité des lycées eux-mêmes ? Les professionnels ne seraient pas difficiles à trouver car les plus passionnés ont en général à cœur de transmettre leur passion.

Un obstacle différent se dresse sur le chemin des lycéens qui choisissent la voie de l’alternance : celui de trouver simultanément une école et une entreprise. Cette démarche s’assimile souvent à une recherche d’emploi : il faut démarcher activement, se montrer motivé.e et… passer la barrière de l’entretien.

Tous les salariés savent combien l’entretien est un exercice redoutable qui demande de la pratique. Cela n’est pas différent pour les lycéens. Or rien ne les y a jamais préparés. Là encore, il serait intéressant que les lycées prévoient des sensibilisations et des mises en situation. Et même les lycéens ne faisant pas le choix de l’alternance auraient tout à y gagner, car ils auront toujours des entretiens à passer notamment dans le cadre de l’acceptation de certaines filières

Voici quelques pistes pour rendre le saut dans l’inconnu du post-bac un peu moins aléatoire. Toutes les parties prenantes y trouveraient un bénéfice, et c’est un lieu commun que rapprocher les jeunes du monde professionnel ne pourrait que faciliter leur insertion.